La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
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La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Allez je me lance.
Je me suis intéressé à cette histoire depuis que les voitures ont été découvertes dans un parking l'année dernière.
Je me trouvais à New York pour le boulot à cette époque et la presse locale en faisait tout un buz !
C'est quand même une histoire rocambolesque qui vaut le détour quand on s'y intéresse.
J'ai traduit (partiellement) une chronique du New Yorker datant de février dernier et qui relate dans le détail le voyage dans le temps
de cette collection de Corvettes Hors du commun. J'avais envie de la partager. Pour ceux que ca intéresse, bonne lecture ...
[img][/img]
En 1989, un concours initié par le groupe VH1/HBO est lancé à l’échelle nationale.
Une nouvelle chaine 100% musicale à la programmation très populaire (standards du début des années 60 à nos jours) innondera bientôt toute l’Amérique.
Cette programmation très «Revival» donna l’idée aux patrons de la chaîne de trouver une icône américaine pour communiquer avec force cet événement.
James Brown fut approché mais la somme demandée par sa maison disque, Forme Record, était indécente.
Une autre idée fit son apparition dans le département marketing ... et pourquoi pas un objet iconique ... plutôt qu’une personne ?
Dan tayler, fan de voiture, et Directeur de la communication de HBO proposa de faire gagner un exemplaire de Corvette rare de 1953.
Maxim Bandstein et Jim Cahill alors producteur de la chaîne trouvèrent l’idée excellente mais il fallait en faire plus, être plus spectaculaire !
On décida alors de trouver 36 exemplaires de Corvettes de 1953 jusqu’à l’ouverture de l’antenne prévue pour la fin de l’année 1989.
Une campagne de publicité se mit en place sur tout les États-Unis à grand renfort de spots pour gagner l’extraordinaire collection.
Le concours fut un succés et les appels payants sur tous les États-Unis avaient déjà rapporté 10 fois la mise à VH1.
Octobre 1989, un charpentier de Long Island, Dennis Amodeo, remporte le prix d'une vie pour un fan Corvette.
Il avait téléphoné à l’heure du déjeuner, à tout hasard, en attendant qu’on lui prépare son sandwich !
[img][/img]
Un modèle de chaque année de Corvette construit de 1953 à 1989.
Le lot commençait par un Corvette convertible blanc nacré intérieur rouge de 1953 et finissait par une Corvette rouge intérieur cuir noir de 1989.
Les voitures furent livrées à Dennis au début de l’année 1990.
Dennis, sa femme, sa petite fille et certaines de ses Corvettes bénéficièrent d’une couverture médiatique importante passant de shows TV à de grandes
estrades de supermarchés. Cependant, Le soufflé retomba rapidement et Dennis dut chercher un lieu pour abriter cette encombrante collection.
Il n’était pas passionné de voitures, loin de là, et dés la première heure, il ne souhaitait pas les conserver. Il proposa de les vendre rapidement à l’autre bout
de l’Amérique, dans un motorshow à Seattle, mais sans suite.
Il demanda à Dick Palstone, un grand concessionnaire General Motors de Philadelphie qui s’était occupé de réunir les Corvettes pour le concours, de vendre
les voitures. Un petit détail, mais de taille, mettait Dennis dans l’embarras. La chaine VH1 avait ajouté une close très contraignante.
Le lot devait resté complet pendant au moins 10 ans même en cas de revente.
Malgré les efforts de Dick Palstone qui pensait bien reprendre une commission au passage, personne ne fit une offre.
En marge d’un congrès General Motors à Las Vegas, Dick rencontra Martin Peable. Martin était en charge de la communication et du sponsoring chez GM
et très introduit dans les milieux de la publicité, du cinéma et de l’art ... L’idée fera son chemin.
Dick Palstone trouva, finalement, un lieu d’attérissage pour la collection de Corvettes. Le lot sera proposé à la vente par «Rogers & Rogers»»
à Indianapolis en marge de la fameuse course des 500 miles.
Lors de la vente, beaucoup de professionnels se bousculèrent pour les modèles anciens ... Mais moins de la moitié de la collection intéressait les amateurs
et les offres n’étaient pas mirobolantes ! ... Un coup de tonnerre va mettre tout le monde d’accord !
Peter Max, artiste Américain connu du pop art, ami d’Andy Wharol et des Beattles et encore très en vogue à cette époque, avait dans la tête un projet de voitures
décorées de motifs hyppies et psychadéliques déjà expérimenté sur la Porsche de Janis Joplin. On lui doit, entre autres, l’univers graphique de l’album
«Yellow Submarine» de son ami Paul Mc Cartney. Il trouva dans cette collection une opportunité de faire une oeuvre globale et magistrale
avec la voiture symbole de l’amérique.
Devant la célébrité de l’acheteur, Dennis voulait maintenant 1.5M$ pour le lot complet.
Les tractations durèrent un moment et finalement Peter Max décrocha le lot sur un accord fractionné en 3 étapes :
- 250 000 $ en espèce et 250 000 $ tout de suite par virement banquaire.
- 3 voitures offertes décorées par Peter Max (libre à Dennis de les vendre quand il le souhaite)
- Un pourcentage sur chaque vente de voitures décorées.
La côte de l’artiste était très élevé sur le marché de l’art. Peter exécuta une oeuvre sur une volkswagen coccinelle pour tester son idée et montrer concrètement à Dennis
le graphisme de ses peintures.
[img][/img]
Peter Max à bord d’une corvette de sa collection en 1991.
Les voitures changèrent donc de main et quittèrent Philadelphie pour le New Jersey en plusieurs convois.
Les voitures furent stockées dans un garage souterrain à l’abri des regards non loin de l’atelier de Peter Max.
Quelques années passèrent et l’excentrique Peter Max, riche de ses ventes, passait plus de temps dans les soirées que dans son atelier.
Son projet de Corvettes disparut de son esprit aussi vite que l’idée de peindre sur des voitures. Mais Dennis Amodéo réclamait son dû.
Personne ne sait comment ces deux là se sont arrangés !
Les Corvettes, difficile à entretenir et à bouger, allaient s’enfoncer dans l’oubli. De temps en temps quelques articles fleurissaient dans les journaux locaux.
On pensait même que cette collection était un mirage et que les voitures avaient déjà été vendues aux quatres coins du New Jersey.
En 2010, Peter Max annonça au Moma qu’il n’avait pas renoncé à son projet artistique. Il souhaitait même acheter 14 Corvettes supplémentaires pour arriver au chiffre
de 50 voitures et finir la collection par un modèle de 2003. Quelques croquis, puis ... plus rien !
C’est un problème adminitratif qui va réveiller la collection dormante dans les bas fond de New York.
En effet le batiment ou les voitures avaient été stockées fut mis en vente et un groupe immobilier, très intéressé par le batiment, exiga qu’on débarasse
les voitures avant de démarrer les travaux sans même les voir.
Juin 2014, Chris Mazzilli, spécialiste reconnu des Corvettes, se balladait au salon automobile de Old Westbury Gardens,
quand il fut approché par un homme étrange :
"Ce mec arrive et commence à me poser des questions sur les valeurs et les coûts de restauration sur une série de Corvettes.
L’homme était pressant et me posait sans cesse des questions. À un moment donné, je lui ai dit d’arréter :
«Vous me parlez de la collection de Corvettes de Peter Max, n’est ce pas ?"
L’homme abrégea la conversation et me laissa sa carte. Peter Heller ? ... Une adresse pas de numéro de téléphone, aucune profession ?
Quelques semaines plus tard, Scott Heller, le cousin de Peter me contact à son tour et me fait comprendre qu’il cherche un nouveau lieu pour stocker
quelques dizaines de voitures ... Je repose ma question : «Nous parlons bien des Corvettes de Peter Max ?» Scott me répond : «Oui !»
J'ai failli tomber de ma chaise car cette collection fantôme, personne ne l’avait vu depuis des lustres.
La conversation tourna bientôt sur la possibilité que Peter et Scott Heller ainsi que des mècènes (la famille Spintlers) achètent les Corvettes de Max.
Il fallait donc se rendre sur place et faire une estimation précise des voitures et de leur état de conservation.
Aucunes d’elles n’avaient roulé depuis plus de 20 ans et personne ne savait où elle se trouvaient aujourd’hui.
«Usine d’impression RedDaily à Prospect Heights, Brooklyn»
«Voici l’adresse» me dit Scott Heller, «Rendez-vous ce lundi matin à 8H précise !»
Nous sommes arrivés devant un grand immeuble industriel robuste, beige, aux colonnes Art déco.
«C’est ici, en bas» dit le gardien «Le monte charge ne fonctionne plus depuis cinq ans, il faut descendre à pied !»
Nous avons l’impression de nous enfoncer dans la coque du Titanic. L’architecture est massive.
Les lumières sont diffuses, le lieu mal éclairé. Deux portes en métal blindées s’ouvrent avec fracas ...
Les Corvettes surgissent de la pénombre. On reconnait tout de suite la variété des modèles qui ne sont pas rangés par années
de fabrication. Je suis surpris par l’athmosphère. Il doit faire 20°C, l’air est doux et il n’y a pas d’humidité.
« Nous sommes juste au dessus de la chaufferie de l’immeuble» m’indique le gardien.
La vision est incroyable. On dirait des fantômes sous un voile épais de poussière. Certains pneus ont explosés, plusieurs modèles convertibles
n’ont pas été recouvert. Pour les autres, les capotes sont affaissées, les hard tops sont posés contre les murs.
Je me suis dit : «Mais depuis combien de temps personne n’est venu ici ?»
«Je n’oublierais jamais ce moment là !» m’explique un peu ému Chris Mazzilli, Pour un amateur de Corvettes c’est tout simplement incroyable !
Nous sommes restés toute la matinée à contempler ce théatre des ombres.
[img][/img]
[img][/img]
[img][/img]
Photos prise par Chris Mazzilli à sa troisième visite sur le site.
Nous sommes revenus les quinze jours suivant, week-end compris pour estimer le dégré de conservation des Corvettes, modèle par modèle.
Le voitures n’ont rien d’extraordinaire, aucunes options inconnus au catalogue. Cependant le modèle 53 est rare et les modèle 56, 57,60, 62 et 65
ont des numéros de série intéressants.
Bien qu'aucune des voitures ne possèdent un moteur «big block», de course ou de compétition, toutes ont le mérite d’être un morceau de l'histoire
de la Corvette enveloppé dans dans un destin hors du commun.
Rapidement Scott nous indique que toutes les Corvettes, quelle que soit leur valeur, seront révisées pour les rendre propres, présentables et en état de marche.
Le but n’est pas de les restaurer à la perfection. Elles restent dans leur jus. Elles ont plus de valeur, ensemble, dans cet état.
En ce qui concerne les plans à long terme, les Hellers et la famille Spindlers préféreraient vendre les voitures en un seul lot à un riche collectionneur qui en prendra soin.
Nous avons était contacté par les grandes maisons de vente aux enchères mais nous ne souhaitons pas séparer les voitures dans une démarche purement mercantile.
Nous pensons aussi à créer une fondation ou un lieu qui raconterait cette histoire. Peter Max âgé de 78 ans, aujourd’hui, souhaite faire partie du projet et nous offre
dors et déjà la fameuse coccinnelle. C’est beaucoup moins intéressant sur le plan financier mais sur le plan émotionnel cela n’a pas de prix ! Les légendes urbaines sont rares.
[img][/img]
Peter Max âgé de 78 ans, aujourd’hui, souhaite faire partie du projet. Il a déjà offert la fameuse coccinelle à la famille Heller.
Les Corvettes ont été démanagés de leur garage en 2015 et seront restaurées jusqu’en 2017
[img][/img]
Les voitures ont été déplacées de leur parking pour être répertoriées ... Même la volkswagen coccinelle décorée par Peter Max
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Les voitures sont remises en état dans plusieurs garages du New Jersey sous le contrôle éclairé de Chris Mazzilli.
Article tirait du New Yorker / février 2016
Je me suis intéressé à cette histoire depuis que les voitures ont été découvertes dans un parking l'année dernière.
Je me trouvais à New York pour le boulot à cette époque et la presse locale en faisait tout un buz !
C'est quand même une histoire rocambolesque qui vaut le détour quand on s'y intéresse.
J'ai traduit (partiellement) une chronique du New Yorker datant de février dernier et qui relate dans le détail le voyage dans le temps
de cette collection de Corvettes Hors du commun. J'avais envie de la partager. Pour ceux que ca intéresse, bonne lecture ...
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En 1989, un concours initié par le groupe VH1/HBO est lancé à l’échelle nationale.
Une nouvelle chaine 100% musicale à la programmation très populaire (standards du début des années 60 à nos jours) innondera bientôt toute l’Amérique.
Cette programmation très «Revival» donna l’idée aux patrons de la chaîne de trouver une icône américaine pour communiquer avec force cet événement.
James Brown fut approché mais la somme demandée par sa maison disque, Forme Record, était indécente.
Une autre idée fit son apparition dans le département marketing ... et pourquoi pas un objet iconique ... plutôt qu’une personne ?
Dan tayler, fan de voiture, et Directeur de la communication de HBO proposa de faire gagner un exemplaire de Corvette rare de 1953.
Maxim Bandstein et Jim Cahill alors producteur de la chaîne trouvèrent l’idée excellente mais il fallait en faire plus, être plus spectaculaire !
On décida alors de trouver 36 exemplaires de Corvettes de 1953 jusqu’à l’ouverture de l’antenne prévue pour la fin de l’année 1989.
Une campagne de publicité se mit en place sur tout les États-Unis à grand renfort de spots pour gagner l’extraordinaire collection.
Le concours fut un succés et les appels payants sur tous les États-Unis avaient déjà rapporté 10 fois la mise à VH1.
Octobre 1989, un charpentier de Long Island, Dennis Amodeo, remporte le prix d'une vie pour un fan Corvette.
Il avait téléphoné à l’heure du déjeuner, à tout hasard, en attendant qu’on lui prépare son sandwich !
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Un modèle de chaque année de Corvette construit de 1953 à 1989.
Le lot commençait par un Corvette convertible blanc nacré intérieur rouge de 1953 et finissait par une Corvette rouge intérieur cuir noir de 1989.
Les voitures furent livrées à Dennis au début de l’année 1990.
Dennis, sa femme, sa petite fille et certaines de ses Corvettes bénéficièrent d’une couverture médiatique importante passant de shows TV à de grandes
estrades de supermarchés. Cependant, Le soufflé retomba rapidement et Dennis dut chercher un lieu pour abriter cette encombrante collection.
Il n’était pas passionné de voitures, loin de là, et dés la première heure, il ne souhaitait pas les conserver. Il proposa de les vendre rapidement à l’autre bout
de l’Amérique, dans un motorshow à Seattle, mais sans suite.
Il demanda à Dick Palstone, un grand concessionnaire General Motors de Philadelphie qui s’était occupé de réunir les Corvettes pour le concours, de vendre
les voitures. Un petit détail, mais de taille, mettait Dennis dans l’embarras. La chaine VH1 avait ajouté une close très contraignante.
Le lot devait resté complet pendant au moins 10 ans même en cas de revente.
Malgré les efforts de Dick Palstone qui pensait bien reprendre une commission au passage, personne ne fit une offre.
En marge d’un congrès General Motors à Las Vegas, Dick rencontra Martin Peable. Martin était en charge de la communication et du sponsoring chez GM
et très introduit dans les milieux de la publicité, du cinéma et de l’art ... L’idée fera son chemin.
Dick Palstone trouva, finalement, un lieu d’attérissage pour la collection de Corvettes. Le lot sera proposé à la vente par «Rogers & Rogers»»
à Indianapolis en marge de la fameuse course des 500 miles.
Lors de la vente, beaucoup de professionnels se bousculèrent pour les modèles anciens ... Mais moins de la moitié de la collection intéressait les amateurs
et les offres n’étaient pas mirobolantes ! ... Un coup de tonnerre va mettre tout le monde d’accord !
Peter Max, artiste Américain connu du pop art, ami d’Andy Wharol et des Beattles et encore très en vogue à cette époque, avait dans la tête un projet de voitures
décorées de motifs hyppies et psychadéliques déjà expérimenté sur la Porsche de Janis Joplin. On lui doit, entre autres, l’univers graphique de l’album
«Yellow Submarine» de son ami Paul Mc Cartney. Il trouva dans cette collection une opportunité de faire une oeuvre globale et magistrale
avec la voiture symbole de l’amérique.
Devant la célébrité de l’acheteur, Dennis voulait maintenant 1.5M$ pour le lot complet.
Les tractations durèrent un moment et finalement Peter Max décrocha le lot sur un accord fractionné en 3 étapes :
- 250 000 $ en espèce et 250 000 $ tout de suite par virement banquaire.
- 3 voitures offertes décorées par Peter Max (libre à Dennis de les vendre quand il le souhaite)
- Un pourcentage sur chaque vente de voitures décorées.
La côte de l’artiste était très élevé sur le marché de l’art. Peter exécuta une oeuvre sur une volkswagen coccinelle pour tester son idée et montrer concrètement à Dennis
le graphisme de ses peintures.
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Peter Max à bord d’une corvette de sa collection en 1991.
Les voitures changèrent donc de main et quittèrent Philadelphie pour le New Jersey en plusieurs convois.
Les voitures furent stockées dans un garage souterrain à l’abri des regards non loin de l’atelier de Peter Max.
Quelques années passèrent et l’excentrique Peter Max, riche de ses ventes, passait plus de temps dans les soirées que dans son atelier.
Son projet de Corvettes disparut de son esprit aussi vite que l’idée de peindre sur des voitures. Mais Dennis Amodéo réclamait son dû.
Personne ne sait comment ces deux là se sont arrangés !
Les Corvettes, difficile à entretenir et à bouger, allaient s’enfoncer dans l’oubli. De temps en temps quelques articles fleurissaient dans les journaux locaux.
On pensait même que cette collection était un mirage et que les voitures avaient déjà été vendues aux quatres coins du New Jersey.
En 2010, Peter Max annonça au Moma qu’il n’avait pas renoncé à son projet artistique. Il souhaitait même acheter 14 Corvettes supplémentaires pour arriver au chiffre
de 50 voitures et finir la collection par un modèle de 2003. Quelques croquis, puis ... plus rien !
C’est un problème adminitratif qui va réveiller la collection dormante dans les bas fond de New York.
En effet le batiment ou les voitures avaient été stockées fut mis en vente et un groupe immobilier, très intéressé par le batiment, exiga qu’on débarasse
les voitures avant de démarrer les travaux sans même les voir.
Juin 2014, Chris Mazzilli, spécialiste reconnu des Corvettes, se balladait au salon automobile de Old Westbury Gardens,
quand il fut approché par un homme étrange :
"Ce mec arrive et commence à me poser des questions sur les valeurs et les coûts de restauration sur une série de Corvettes.
L’homme était pressant et me posait sans cesse des questions. À un moment donné, je lui ai dit d’arréter :
«Vous me parlez de la collection de Corvettes de Peter Max, n’est ce pas ?"
L’homme abrégea la conversation et me laissa sa carte. Peter Heller ? ... Une adresse pas de numéro de téléphone, aucune profession ?
Quelques semaines plus tard, Scott Heller, le cousin de Peter me contact à son tour et me fait comprendre qu’il cherche un nouveau lieu pour stocker
quelques dizaines de voitures ... Je repose ma question : «Nous parlons bien des Corvettes de Peter Max ?» Scott me répond : «Oui !»
J'ai failli tomber de ma chaise car cette collection fantôme, personne ne l’avait vu depuis des lustres.
La conversation tourna bientôt sur la possibilité que Peter et Scott Heller ainsi que des mècènes (la famille Spintlers) achètent les Corvettes de Max.
Il fallait donc se rendre sur place et faire une estimation précise des voitures et de leur état de conservation.
Aucunes d’elles n’avaient roulé depuis plus de 20 ans et personne ne savait où elle se trouvaient aujourd’hui.
«Usine d’impression RedDaily à Prospect Heights, Brooklyn»
«Voici l’adresse» me dit Scott Heller, «Rendez-vous ce lundi matin à 8H précise !»
Nous sommes arrivés devant un grand immeuble industriel robuste, beige, aux colonnes Art déco.
«C’est ici, en bas» dit le gardien «Le monte charge ne fonctionne plus depuis cinq ans, il faut descendre à pied !»
Nous avons l’impression de nous enfoncer dans la coque du Titanic. L’architecture est massive.
Les lumières sont diffuses, le lieu mal éclairé. Deux portes en métal blindées s’ouvrent avec fracas ...
Les Corvettes surgissent de la pénombre. On reconnait tout de suite la variété des modèles qui ne sont pas rangés par années
de fabrication. Je suis surpris par l’athmosphère. Il doit faire 20°C, l’air est doux et il n’y a pas d’humidité.
« Nous sommes juste au dessus de la chaufferie de l’immeuble» m’indique le gardien.
La vision est incroyable. On dirait des fantômes sous un voile épais de poussière. Certains pneus ont explosés, plusieurs modèles convertibles
n’ont pas été recouvert. Pour les autres, les capotes sont affaissées, les hard tops sont posés contre les murs.
Je me suis dit : «Mais depuis combien de temps personne n’est venu ici ?»
«Je n’oublierais jamais ce moment là !» m’explique un peu ému Chris Mazzilli, Pour un amateur de Corvettes c’est tout simplement incroyable !
Nous sommes restés toute la matinée à contempler ce théatre des ombres.
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Photos prise par Chris Mazzilli à sa troisième visite sur le site.
Nous sommes revenus les quinze jours suivant, week-end compris pour estimer le dégré de conservation des Corvettes, modèle par modèle.
Le voitures n’ont rien d’extraordinaire, aucunes options inconnus au catalogue. Cependant le modèle 53 est rare et les modèle 56, 57,60, 62 et 65
ont des numéros de série intéressants.
Bien qu'aucune des voitures ne possèdent un moteur «big block», de course ou de compétition, toutes ont le mérite d’être un morceau de l'histoire
de la Corvette enveloppé dans dans un destin hors du commun.
Rapidement Scott nous indique que toutes les Corvettes, quelle que soit leur valeur, seront révisées pour les rendre propres, présentables et en état de marche.
Le but n’est pas de les restaurer à la perfection. Elles restent dans leur jus. Elles ont plus de valeur, ensemble, dans cet état.
En ce qui concerne les plans à long terme, les Hellers et la famille Spindlers préféreraient vendre les voitures en un seul lot à un riche collectionneur qui en prendra soin.
Nous avons était contacté par les grandes maisons de vente aux enchères mais nous ne souhaitons pas séparer les voitures dans une démarche purement mercantile.
Nous pensons aussi à créer une fondation ou un lieu qui raconterait cette histoire. Peter Max âgé de 78 ans, aujourd’hui, souhaite faire partie du projet et nous offre
dors et déjà la fameuse coccinnelle. C’est beaucoup moins intéressant sur le plan financier mais sur le plan émotionnel cela n’a pas de prix ! Les légendes urbaines sont rares.
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Peter Max âgé de 78 ans, aujourd’hui, souhaite faire partie du projet. Il a déjà offert la fameuse coccinelle à la famille Heller.
Les Corvettes ont été démanagés de leur garage en 2015 et seront restaurées jusqu’en 2017
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Les voitures ont été déplacées de leur parking pour être répertoriées ... Même la volkswagen coccinelle décorée par Peter Max
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Les voitures sont remises en état dans plusieurs garages du New Jersey sous le contrôle éclairé de Chris Mazzilli.
Article tirait du New Yorker / février 2016
Kub- Supercharged
- Nombre de messages : 805
Age : 54
Localisation : Lille
Modele Vette : Stingray 1969 / L46 / 4-speed
Date d'inscription : 16/06/2015
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Franchement incroyable cette collection de corvette de toutes les années.
J'en crois pas mes yeux.
J'en crois pas mes yeux.
jeremie- Turbocharged
- Nombre de messages : 1588
Age : 57
Localisation : Loiret
Modele Vette : corvette 1979 L48 bva
Date d'inscription : 05/10/2011
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
C'est bien une histoire à l'américaine .....
Alec- Coup de Cœur C.P.
- Nombre de messages : 31642
Age : 76
Localisation : Île d''Oléron
Modele Vette : C5 2001 Callaway+B&B Bullet ,Sway bar C6 Z06 jantes C6
Date d'inscription : 22/03/2007
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
ouais ! Tout dans la démesure !! mais quand même ... c'est beau ...Alec a écrit:C'est bien une histoire à l'américaine .....
Céline 75- Turbocharged
- Nombre de messages : 1613
Age : 48
Localisation : près de La Rochelle
Modele Vette : C3 75'mod
Date d'inscription : 25/11/2015
Denis ZR-1- Coup de Cœur C.P.
- Nombre de messages : 7864
Age : 71
Localisation : 78 ou 74
Modele Vette : C4 ZR-1
Date d'inscription : 30/10/2011
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Merci Kub, pour la traduction et le récit
Génial
Génial
Guéna- Coup de Cœur C.P.
- Nombre de messages : 31548
Age : 54
Localisation : Essonne
Modele Vette : C7 GS Carbon 65
Date d'inscription : 02/01/2013
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Merci a toi Kub pour ce partage et oui c'est l'Amérique mai on les aime !!
Fanfan76- Turbocharged
- Nombre de messages : 2184
Age : 67
Localisation : G.P.M DU HAVRE
Modele Vette : C5 Z06 CE//Ex C3 PACE CAR // Ex C5 //Ex C6 LS3
Date d'inscription : 12/02/2014
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Magnifique histoire...
BaraToZ- Short Block
- Nombre de messages : 68
Age : 51
Localisation : TOULOUSE
Modele Vette : Corvette C3 (1981), Porsche 997 Targa 4S X51 (2007), Lotus Elise 111R (2004)
Date d'inscription : 18/05/2014
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
J'en ai oublié de te remercier ! Excuses et merci pour ce rêve....
Alec- Coup de Cœur C.P.
- Nombre de messages : 31642
Age : 76
Localisation : Île d''Oléron
Modele Vette : C5 2001 Callaway+B&B Bullet ,Sway bar C6 Z06 jantes C6
Date d'inscription : 22/03/2007
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Quelle histoire incroyable ...
Merci du partage .
Merci du partage .
VINSARILO- Long Block
- Nombre de messages : 121
Age : 52
Localisation : sud-est
Date d'inscription : 25/01/2016
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Un seul mot MERCI
aievonne- Turbocharged
- Nombre de messages : 10214
Age : 51
Localisation : BOUCHAIN
Modele Vette : C6 Z06 YELLOW
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Génial Je n'avais jamais entendu parler de cette collection, merci pour cette lecture
BUELL- L98
- Nombre de messages : 256
Age : 60
Localisation : NANTES
Modele Vette : C7 grand sport, Dodge viper RT 10, bmw M2, bmw 135i, Buell
Date d'inscription : 30/11/2015
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Merci pour la traduction. 👍
tanguy- Turbocharged
- Nombre de messages : 3136
Age : 49
Localisation : nice
Date d'inscription : 09/11/2010
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Merci pour cet incroyable histoire ,avec photos ...
rourou0717- LS9
- Nombre de messages : 671
Age : 61
Localisation : 17000 LA ROCHELLE / LE THOU
Modele Vette : C3 COLLECTOR EDITION
Date d'inscription : 03/12/2013
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
Un grand plaisir à lire cette histoire passionnante, merci de nous l'avoir fait partager.
lietnom- Supercharged
- Nombre de messages : 832
Age : 76
Localisation : Gironde
Modele Vette : C1 1959 inca/bleue, Alfa Montreal, Ferrari 308 gtb qv
Date d'inscription : 15/03/2013
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
J'adore la démesure Américaine.... Merci pour le partage...
Re: La fabuleuse histoire de la collection Peter Max ...
A la taille du pays . Rien que de plus normal .
Alec- Coup de Cœur C.P.
- Nombre de messages : 31642
Age : 76
Localisation : Île d''Oléron
Modele Vette : C5 2001 Callaway+B&B Bullet ,Sway bar C6 Z06 jantes C6
Date d'inscription : 22/03/2007
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